France-Pays Bas : L'embellie se confirme !

On les avait quitté sur une bonne note il y a trois mois et on serait presque tenté de dire que l'on était pressé de les revoir à l'oeuvre. 

Comment oublier ce fameux 19 novembre 2013 ? L'ensemble de la Rédac avait encore à l'esprit l'héroïque partition que l'équipe de France nous avait joué mais la joie de voir notre formation tricolore se réconcilier avec son public ne pouvait occulter le fait que l'on se cherchait encore des certitudes. Comme une anxiété profonde due à un passé douloureux, il fallait confirmer cette embellie pour dissiper les doutes mais aussi pour retrouver une sérénité qui nous fait défaut depuis trop longtemps. 

C'est donc dans ce contexte que la rencontre face aux Pays Bas semblait parfaite pour se jauger et savoir si la prestation taille patron qui nous avait été servi par la bande à Deschamps face à l'Ukraine n'était pas qu'un feu de paille. 

La qualification acquise nous a donné l'axe de travail du sélectionneur. Il faut créer un groupe, une osmose pour partir au Brésil dans les meilleurs conditions. 

La liste des joueurs convoqués pour ce match amical en dit long sur cette envie et l'on a pu assister à des choix forts. C'est ainsi que la coupe du monde semble définitivement s'éloigner pour Clichy et Abidal. Faisant certainement les frais de leurs dernières prestations en demie teinte, leurs cas diffèrent de celui de Samir Nasri. Le marseillais s'est peut être brulé ses rêves de Brésil en ayant déçu lors du match aller en Ukraine mais aussi en faisant preuve d'un comportement qui divise les opinions. Nous classerons son cas dans les affaires à suivre mais sa participation au mondial parait fortement compromise. 

Loin d'émouvoir la Rédac, l'intérêt du match d'hier semblait se diriger sur les hommes convoqués et si l'on s'intéresse de près à la liste, nous noterons que Didier Deschamps joue la politique de la continuité et de la logique sportive. Mangala fait donc son retour et Antoine Griezmann est convoqué pour la première fois. Ces deux "nouvelles" têtes de l'équipe de France sont censés mettre un terme à l'émergence d'une génération talentueuse mais sans vertu. Ils profiteront des absences de Kocielny et Ribéry pour commencer le match.

Didier Deschamps nous concocte une formation pour mettre fin aux questions qui nous tourmentent, il a un onze de départ à l'esprit. Le trio Cabaye-Matuidi-Pogba qui fut si brillant lors du dernier match est reconduit, il en est de même pour nos latéraux. Benzema quant à lui se voit offrir la chance de confirmer son magnifique début d'année 2014 tandis que valbuena est de nouveau aligné. 

Dans le contenu de la rencontre nous dirons que l'on a assisté à 45 premières minutes satisfaisantes et pleines d'enseignements. Le second acte baissera en intensité mais aura eu le mérite de rassurer les bleus sur leur solidité défensive. Malgré un début de match à l'avantage des hommes de Van Gaal en terme de possession, l'équipe de France a concédé qu'une seule occasion mais a surtout fait preuve de réalisme, de justesse technique et d'impact physique. Des ingrédients que l'on avait pu apercevoir face à l'Ukraine et qui nous ont été confirmé hier soir. Plus généralement, on semble y voir plus clair sur le onze type de cette équipe où seul le poste de défenseur central au coté de Varane ne parait pas tranché. 

Sur le plan individuel, il faudra remettre à Blaise Matuidi le statut d'homme du match. Auteur d'un but et d'une passe décisive, il prend une dimension internationale et fut hier soir le maillon fort d'un milieu souverain. Quant à Karim Benzema, il fait lui aussi parti des grandes satisfactions de la soirée. Buteur et dangereux tout au long de la rencontre, ces heures sombres en bleu paraissent loin et c'est tant mieux ! La rédac aura par ailleurs apprécié le bon match de Mangala, l'entrée en jeu convaincante de Digne pour sa première sélection ainsi que la copie rendue par Valbuena qui encore une fois ne déçoit jamais sous la tunique tricolore. Enfin la prestation d'Antoine Griezmann sera unanimement jugée comme timide mais encourageante. Il manque clairement d'automatisme mais les qualités techniques et l'état d'esprit sont là. 

Sans s'enflammer, nous pouvons dire que l'heure est enfin à l'apaisement nationale. Avec ce bon 2-0, les bleus peuvent désormais faire CAP sur le Brésil mieux, ils nous donnent le droit de rêver et le devoir de croire en eux.. 

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Crédit photo: leparisien.fr

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