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La Rédac du Foot
24 janvier 2013

Coupe de France: Un trophée guidé par la professionnalisation malgré de belles histoires...

CDF rmcsport

Les années passent et la coupe de France nous offre toujours son lot de surprises. Pour cette 96ième édition, les attractions se nomment Raon l'Etape (CFA) et Vénissieux Minguettes (CFA 2) respectivement vainqueurs de Istres (L2) et de Le Poiré-sur-Vie (Nat). Certes il ne s'agit pas d'exploits contre un club de l'élite mais La Rédac du Foot saluera la performance des Raonnais qui fait honneur à la tradition populaire opposant le monde professionnel à celui de l'amateurisme.

De ces seizièmes, on retiendra que les clubs de Ligue 1 ont fait respecter leur rang. Si ce n'est Saint-Etienne qui par excès de confiance s'est fait des sueurs froides en devant attendre la séance de tirs aux buts pour s'imposer face à Meaux (DH) qui soit dit en passant était réduit à 10 pendant 80 minutes.

Statistiquement et en se référant à l'édition précédente, il faudra une victoire de Plabennec face à Lille et de Rouen contre l'OM pour faire respecter le nombre de club amateurs encore en lice pour les Huitièmes de finale. S'il est encore un peu tôt pour se prendre à rêver d'un parcours à la Quevilly, la Coupe de France confirme qu'au delà de la notion de professionnalisme, il existe encore la possibilité de créer la surprise sur un match.

La Rédac le souligne, cette compétition est un vecteur de passion et vient apporter un vent d'air frais sur l'échiquier du foot français. Alors certes il s'agit de rencontres à élimination directe mais il faudrait être diablement rassasié pour ne pas prendre en compte l'intensité et les prises de risques présentent dans chaque oppositions proposées. 

Il faut se rendre à l'évidence: nous sommes bien loin du jeu stéréotypé pratiqué sur les pelouses de ligue 1. La Rédac s'en félicite, qu'il est bon de voir une équipe qui joue pour gagner. Cependant il serait malvenu et inconscient de comparer la Ligue 1 et la coupe de France tant les enjeux sont différents mais il est intéressant de voir que certaines notions propres à la quintessence du sport ressurgissent lorsque l'amateurisme fait son apparition.

 

Serait-ce loin des contrats professionnels et de la pression du résultat que s'épanouirait notre sport ?

Nous ne tomberons pas dans cette vision simpliste. Mais aujourd'hui certains estiment à juste titre que le professionnalisme et la culture footballistique de notre pays pourraient atteindre la motivation de gagner un match parfois même par simple peur de le perdre.

La coupe de France vient briser ces idées reçues et c'est loin de toutes pressions économiques que cette compétition s'inscrit comme un stimulateur d'égo. L'histoire est toujours la même, le petit poucet cherchera à créer l'exploit tandis que le géant jouera pour qu'il ne se produise jamais. La qualité des joueurs peut faire la différence mais l'envie qu'ils ont de se faire respecter est le facteur qui rend cette compétition différente.

Avec potentiellement 11 clubs de Ligue 1 encore en lice ( aujourd'hui 9 car deux matchs sont encore à jouer ), la compétition sera certainement disputée. Beaucoup de formations de l'élite feront de la coupe une priorité car outre le prestige qui l'entoure, n'oublions pas qu'elle offre une place pour l'Europa Ligue. Il faudra cependant jongler avec les objectifs et le calendrier imposés par la Ligue 1.

 

Mais dans quelles mesures pourrait on voir un club amateur disputer la ligue Europa ?

Avant tout propos il convient de rappeler que ce cas de figure est arrivé une fois en 1997 lorsque Nîmes, finaliste de la CDF 1996 avait pu bénéficier d'une place en coupe de l'UEFA car Auxerre vainqueur de la compétition s'était dans le même temps qualifié pour la LDC en remportant le championnat .

Ce genre de scénario ne serait plus possible aujourd'hui car la FFF privilégie désormais les acteurs de la ligue 1. C'est ainsi que dans le cas où le vainqueur de la CDF se serait déjà qualifié pour une compétition européenne par le biais du championnat, la place disponible sera attribuée non pas au finaliste mais au 5ième de L1 voire au 6ième s'il y a eu le même scénario en CDL.

La seule possibilité de voir un club amateur en Europa ligue serait que ce dernier remporte la Coupe de France.

Qu'a cela ne tienne, La Rédac du foot partage l'avis de certains observateurs qui mettent en exergue l'idée que ce scénario serait dangereux pour le football français au niveau européen.

 

Une législation Européenne favorisant l'idée d'une dangerosité de voir un club amateur sur la scène internationale

Au vu de la dernière législation de l'UEFA, on ne peut plus se contenter de faire figuration sur la scène européenne. Mettre en péril le coefficient européen français, c'est prendre le risque de devoir disputer des tours qualificatifs supplémentaires pour accéder aux compétitions.

Des tours supplémentaires qui pourraient se muer en obstacle lorsqu'on sait que nous sommes déjà loin d'un amour irréversible des clubs français pour les compétitions européennes. En effet on constate une tendance plutôt agaçante qui voudrait que l'on doit d'abord « assurer » en championnat avant d'avoir des ambitions européennes. 

Des arguments qui sont recevables d'un point de vue économique mais terriblement consternants lorsqu'on se place du coté de la passion.

Nîmes avait réussi à se hisser en 1/8 de finale en 1997 mais nous n'irons pas jusqu'à affirmer qu'un club amateur puisse défendre au mieux les intérêts du football français tant le système des poules mis en place paraît compliqué. Néanmoins il semblerait que la réforme de Platini (ouverture des compétitions européennes à des clubs de championnat moins huppés , moins médiatiques ) nous prouvent que les résultats européens se sont pas qu'une histoire de Budget.

Qu'importe, car loin des débats sur l'opportunité de voir un petit pouçet disputer l'europa ligue, l'histoire de la coupe veut qu'un club amateur puisse aller en finale sans jamais pouvoir la gagner. Et puis si par concours de scénario, participation il y a ; La Rédac du foot ne peut qu'être optimiste quand on voit comment Rennes, Montpellier ou encore Lille nous ont représenté cette année sur la scène européenne...

 
 
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Crédit photo: rmcsport.fr
 

 

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