L1: 2ème journée: Reprise au ralenti

Il aura fallu trancher. Non, nous ne tomberons pas dans l’opportunisme d’une pensée dénigrante. Nous vous concédons que cette deuxième journée nous aura confirmé que ce championnat débute timidement seulement nous ferons le choix de la raison en prônant la patience pour dissiper nos inquiétudes. 

Amnésie profonde, on en oublierait presque que cette journée a débuté un vendredi pour une rencontre qui ne laissera pas de souvenir impérissable entre une formation monégasque en manque d’imagination et une équipe du LOSC qui aura pu compter sur un bon Eneyama à défaut d’avoir brillé collectivement. Au final, un 0-0 classique Ligue 1 qui fait les affaires de personne mais dont tout le monde semble se contenter.

Changement d’ambiance dans les tribunes le lendemain, où l’on ferait preuve d’ironie si on vous décrivait un match merveilleux, plein d’intensité et de maitrise technique entre Saint Etienne et Bordeaux. La réalité fut celle d'un petit 1-1 et d'une parodie de foot offerte en première mi temps qui nous poussent à tirer la sonnette d’alarme! Prenons patience mais la saison risque d’être longue pour des supporters aux affinités non dissimulées qui auront offert plus de spectacle dans les travées qu’il y en a eu sur le terrain. 

Le ton est acerbe mais nous parait légitime pour signifier l’exigence que l’on est en droit d’attendre de nos représentants en C3. Avec un brin de raison, nous ferons preuve d’un peu plus de mesure pour notre troisième candidat à l’Europa Ligue tant la situation de l’OM semble oppressante. En effet, la démission du "génie" Bielsa plonge le collectif marseillais dans une saison qui pour l'instant s'annonce très compliquée. En manque de repère, le onze de l'intérimaire Franck Passi se sera une nouvelle fois incliné 1-0 contre une équipe de Reims qui enchaine sa deuxième victoire consécutive. 

Le gout du succès, Rennes et Lyon l’auront timidement connu pour la première fois de la saison en s’imposant respectivement contre Montpellier et Guingamp. Des victoires acquises sur le plus petit des scores grâce à un but superbe mais non intentionnel de Grosiki et à la première réalisation de Beauvue sous ses nouvelles couleurs. Claudio ou le héros sans louange, qui n’aura pas fêté son but contre ses anciens partenaires et qui se sera fait voler la vedette par le revenant Petit Velo auteur d’un bon match. 

Loin de désespérer, nous attendions LE match. Celui qui allait nous faire basculer dans l’optimisme, celui qui doit servir de support pour les prochaines journées. On ne fera pas carrière dans les pronos mais qui aurait pu penser que la rencontre la plus attrayante du weekend se jouerait au Stade de l’Aube? En enjolivant les choses, Troyes au projet de jeu établi recevait une équipe de Nice emmenée par son «Trio magique» dont l’enflammade populaire attend monts et merveilles. Si l’on se montre plus méfiant à La Rédac, nous n’aurons pas boudé notre plaisir en profitant du bon tiers des buts inscrits au cours de cette deuxième journée. Six buts, un score de parité, un bon scénario, une expulsion, les belles promesses d’un petit Hatem qui a déjà 28 ans et surtout l’envie de jouer auront symbolisé les ingrédients d’une soirée de football réussie. 

Enfin pour clôturer cette deuxième journée, il était annoncé qu’un match aux allures de formalités punitives devait se jouer à 21h. Le grand PSG accueillait le «petit poucet» de la Ligue 1 représenté par le Gazelec d’Ajaccio. Une affiche un peu pompeuse qui n’aura pas été le fruit d’une partition récitée. Après une bonne première mi temps où Matuidi et Thiago Sylva auront trouvé la faille, les hommes de Laurent Blanc auront géré leur deuxième acte en faisant le minimum syndical. Une prestation en demie teinte dans l’envie qui propulse un PSG déjà bien en place sur la première marche du classement. On a presque envie de dire «déjà» tant le suspens autour de cette Ligue 1 n’est qu’un secret de polichinelle. Notons que dans un Parc un peu dégarni, les 15 minutes jouées par la recrue Stambouli nous auront malheureusement confirmé que la connerie demeure sous la forme d'un pseudo supporterisme nauséabond. 

En attendant le weekend prochain, nous prendrons notre mal en patience en espérant que le niveau de jeu général servit sur nos belles pelouses françaises s’élève d’un cran sous peine de délaisser le sarcasme au profit de la médisance… 

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Crédit photo: madeinfoot.fr

La Rédac du Foot

(J.A)