1/8 FRANCE-NIGERIA 2-0 : Le contrat moral est rempli !

Pour les plus optimistes, il était écrit depuis le jour du tirage des poules que le Stade Nacional Mané Garrincha de Brasilia recevrait  la France et le Nigeria en huitième de finale. Le rendez vous était donc pris, restait à savoir qui en sortirait vainqueur… On ne parlera pas de maitrise ni de sérénité mais plutôt de soulagement ! L'Equipe de France s'est qualifiée hier soir au terme d'une rencontre qui nous aura longtemps inquiété. 

Pas ou peu de surprises avant le coup d'envoi si ce n'est la confirmation de Pogba dans le milieu à trois et l'entrée de Kocielny en lieu et place de Sakho blessé. Quant à Benzema, il sera de nouveau décalé sur la gauche pour la titularisation de Giroud dans l'axe. Pas ou peu de réserves a émettre sur ces choix tant cette équipe nous avait convaincu face à nos voisins suisses. La Rédac se montrait confiante avant le coup d'envoi, nous n'étions certainement pas les seuls mais les Super Eagles donneront rapidement le ton d'une rencontre qui n'aura rien d'une formalité. 

Le Champion d'Afrique en titre joue sa chance sans complexe et usera pendant plus d'une heure des qualités qu'on lui connait : puissance, impact, débordement, audace. Du coté des bleus, l'heure est aux doutes. Nos onze acteurs se cherchent en début de match et auraient pu se faire punir sur un but refusé à Emenike pour une très légère position de hors jeu. Il y aura bien cet arrêt de Eneyama dans la foulée sur une belle action initiée par Pogba  mais les bleus déjouent, ils n'y sont pas, les repères semblent loin. Le collectif est grippé, le manque d'efforts défensifs laissent des espaces sur les cotés (surtout à gauche…), le milieu a du mal à émerger et le trio offensif est absent à l'exception de Valbuena qui donne un peu d'air sur ses prises de balles. 

La rencontre prend la tournure détestable d'un jeu d'échec où l'on a le sentiment que l'on est en danger mais que la partie n'est pas pour autant perdue. Les minutes passent, l''équipe de France avance ses pions doucement en pouvant compter sur un Lloris vigilant et sur une défense centrale solide malgré les nombreux temps forts nigérians. 

Nous sommes à la 60ème lorsque DD décide de faire sortir Olivier Giroud "fantomatique" pour faire rentrer Antoine Griezmann. Cette entrée coïncidera avec une montée en puissance des bleus. Le jeu au sol fonctionne enfin et permet d'exploiter des espaces qui ne cessent de s'agrandir. Comme un symbole, les nigérians vont payer leur manque de réalisme mais surtout leur incapacité à créer le danger sur corner . 

Le nouvel entré Griezmann illumine cette fin de rencontre par sa simplicité, son jeu à une touche. Les occasions s'enchainent et se concrétiseront à la 79' par l'intermédiaire de Pogba qui profitera d'une sortie mal négociée de Vincent Eneyama sur corner. Il s'en suivra une période de gestion illustrée par des corners tirés pour gagner du temps. Ironie du sort, Yobo viendra sceller la rencontre sur l'un d'entre eux en inscrivant un but contre son camp dans les dernières secondes de la partie. 

Loin de se laisser berner et sans faire la fine bouche, la Rédac considère que le score de 2 buts à 0 est trompeur. L'Equipe de France a rempli son contrat moral en se qualifiant pour les Quarts de Finale mais il serait présomptueux de dire qu'elle s'est rassurée. Pour voir plus loin, il faudra une homogénéité collective car peu de joueurs ont donné pleine satisfaction hier soir. Nous nous attacherons cependant à mettre en lumière les performances de Pogba, Valbuena, Kocielny, Varane, Lloris et enfin Griezmann qui a certainement gagné sa place dans le onze de départ pour vendredi. Nous saluerons enfin le coaching payant de Didier Deschamps qui donne un peu plus de poids à sa légitimité et son aura. 

En faisant cap sur les 1/4, les plus ambitieux de la Rédac diront que le prochain adversaire des bleus n'a pas convaincu non plus. L'Allemagne a du attendre les prolongations pour s'imposer face à l'Algérie en éprouvant de nombreuses difficultés à conclure leurs actions offensives. Il ne faudra pas cependant sous estimer la Mannschaft qui abordera ce match en tant que favori. Une situation qui semble être parfaite pour créer l'exploit. 

L'EDF s'est délectée de la pression populaire, elle est désormais portée par l'engouement de la France du Foot. Sans s'éterniser sur le blabla plein d'émotion faisant état de la bonne ambiance qui règne dans le groupe, tout les voyants sont au vert pour déchainer les passions ! 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Rendez vous vendredi 18h !

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Crédit photo: tuxboard.com

La Rédac du Foot