22ème journée: l'étau se resserre pour la troisième place.

Lille avait l'opportunité de remettre la pression sur ses poursuivants en ouvrant le bal vendredi soir au Grand Stade (oui on trouve que P.Mauroy fait encore plus froid que l'ancienne appellation) face à une équipe de Rennes insipide depuis le début de la saison. 

Seulement la triste partition jouée la semaine dernière face aux Stéphanois devait encore être dans les esprits. Le système résolument offensif que nous a proposé René Girard s'est heurté à un très bon Benoit Costil qui a permis aux siens d'obtenir le point du nul. 

Si le destin des Rennais semble déjà scellé aux profondeurs du ventre mou, la rédac s'interroge sur celui des Lillois. La solidité défensive affichée en première partie de saison n'est plus qu'un lointain souvenir depuis la reprise du championnat, ajoutez à cela un manque de réalisme et vous obtenez une formation déséquilibrée qui n'a plus de garantie dans son jeu. Certes ils possèdent encore 4 unités d'avance sur Saint Etienne mais il n'en demeure pas moins que le matelas confortable de 9 points acquis à mi saison est entrain de fondre comme neige. Certains pourraient penser que les Lillois étaient en sur-régime, d'autres estiment que cette équipe fait les frais d'un effectif trop restreint. Nous trancherons le litige dans le dossier des affaires à suivre en faisant cap sur le Roudourou pour ce qui allait être la fête du football champêtre. 

Samedi 17h… Il ne pleut pas en Bretagne ou plutôt il s'est arrêté de pleuvoir. La formation Guingampaise emmenée par le trio infernal Yatabaré, Mathis, Kerbrat va enfin pouvoir en découdre face aux acteurs bling bling de la capitale. Canal nous vend une fois de plus l'affiche comme un Best seller mais on devine déjà l'histoire. La qualité du terrain nous promet une rencontre hachée qui aura au moins le mérite de nous offrir du spectacle dans les tribunes. 

Dans le jeu, Guingamp n'a pas démérité et en y croyant un peu plus, la victoire semblait envisageable. La formation de Jocelyn Gourvennec a contenu les timides offensives parisiennes et a su jouer sur les faiblesses du moment en ouvrant le score sur corner dans le dernier quart d'heure. Alex réagira dans la foulée pour arracher le match nul et mettre fin à une semaine qu'il faudra vite oublier. L'élimination en Coupe de France face à Montpellier et la prestation en demi teinte offerte en terre bretonne traduisent non seulement une panne d'inspiration offensive mais aussi une fébrilité déconcertante sur coup de pied arrété. On ne parlera pas de crise mais d'un état sous surveillance…

19h48, il se remet à pleuvoir et la rédac choisira de suivre la rencontre Montpellier-Nice pour ranger les parapluies mais surtout pour savoir si la formation Héraultaise allait confirmer leur belle prestation du milieu de semaine. 

Les hommes de Roland Courbis n'auront pas mis longtemps à dissiper les doutes de certains. Montpellier va mieux et c'est emmenée par un bon M'Baye Niang que cette équipe a su s'offrir son deuxième succès de la semaine. Une rencontre maitrisée sur le score de 3 buts à 1 qui permet de prendre un peu d'air sur la zone rouge et qui pourrait définitivement mettre l'ère Fernandez aux oubliettes. 

Du coté de Nice, la rédac parlera de déception. Les niçois réalisent une saison sans saveur, loin des dangers de la relégation, loin des places européennes et surtout loin du parcours réalisé l'an dernier. Pour nous, leur cas est classé à moins d'une belle épopée en Coupe de France.. 

Pour le reste, la ligue 1 se montre fidèle à elle même en nous proposant des matchs nuls quelconques car ne l'oublions pas, dans notre Championnat et qui plus est à cette période, on joue avant tout pour ne pas perdre.. 

Nous prendrons cependant le temps de mentionner le match du désespoir qui se jouait du coté d'Ajaccio où s'opposait les deux derniers du championnat. Les ajacciens ont longtemps cru avoir fait le plus dur en ouvrant le score mais c'était sans compter sur la réaction d'orgueil des sochaliens  qui ont su égaliser dans les dernières secondes de jeu. Si le maintien reste jouable d'un point de vue comptable, la rédac se montre pessimiste et juge sans trop prendre de risque que le destin de ces deux équipes semblent se diriger irrémédiablement vers la Ligue 2. 

Ce constat amer ne pouvait qu'être effacé par la programmation des matchs du dimanche et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a eu des enseignements à en tirer.

Le match de 14h n'a fait que confirmer le regain de forme des gones qui ont atomisé une équipe d'Evian qui doit s'inquieter de plus en plus quant à sa survie dans l'élite. Emmenés une nouvelle fois par un duo Grenier-Gourcuff très efficace, et par un Lacazette qui explose cette année, La Rédac se dit que les lyonnais sont aujourd'hui les plus aptes à inquieter Lille pour le podium. Avec ce regain de forme, des questions commencent à se poser sur les prochaines semaines. Encore engagés dans les 4 compétitions et avec un banc qui est loin d'être extraordinaire, les lyonnais devront sans aucun doute faire des choix. La finale de la coupe de la ligue leur tends les bras et le rêve ultime de Moustache d'une finale au SDF face à Paris semble probable. Si impasse il y a, La Rédac espère juste que ce ne sera pas sur la C3 ou les autres clubs français ont été honteux cette année...

A 17h et au bout du suspens, la rencontre entre les deux clubs amis a finalement eu lieu. Les trombes d'eau tombées cette semaine en Gironde ont encore aggravé le cas d'une pelouse indigne du football professionnel. Sur le pré, Bordeaux a mis fin à une spirale négative dont le point d'orgue fut l'élimination indigeste en coupe de France. Dans le jeu? Toujours pas grand chose à signaler des deux cotés. Bayal Sall a un niveau disctrict sur le premier but et le second vient d'un cafouillage suite à une sortie peu rassurante de Ruffier. Pour les marines et blancs, ce résultat est toujours bon à prendre avant d'aller au Parc Vendredi. Quant aux verts, la Rédac va se répéter une énième fois: dès qu'il y a de l'enjeu, les stéphanois sont aux abonnés absents.

Le match du soir avait lieu dans un Louis II quasi plein, évènement que la Rédac n'avait pas vu depuis Monaco-Chelsea de 2004!!! La grande curiosité était la gestion de la blessure de Falcao. Le schéma allait il bouger ? Hé bien non. Avec une attaque Germain-Rivière, l'ASM est venu facilement à bout d'une équipe de l'OM à la dérive. La défense, Abdallah et Diawara en première ligne est catastrophique. L'ambiance cette semaine à la commanderie n'a surement rien favorisé et on ne sait pas trop ce que va faire l'OM dans les prochaines semaines... Quant à Monaco, la reception de Paris dans 15j sera un bon moyen de se jauger et marquera surement un tournant dans ce championnat.

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Crédit photo: lanouvellerepublique.fr

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